Projet Noël : Gundam 0080 – La guerre est un jeu d’enfant

Mesdames, messieurs, public en délire. C’est avec une grande joie que je vous dévoile ici et maintenant la première étape du projet Noël : « Y a-t-il un pilote de mécha pour sauver la blogosphère ? » est en effet un projet ambitieux pensé par le maître des lieux du Hourai Neetwork ayant pour objectif de réaliser, en cette fin d’année, une série d’articles d’éminents (étouffez vos rires, merci) bloggueurs, tous motivés par leur passion commune (et par les burgers offerts par le chef du projet) et prêts à parler d’un même sujet sous différents d’angles d’attaque.

Et à l’occasion de Noël, c’est une série d’OVAs se déroulant à cette période de l’année qui a été choisie comme le sujet à traiter, à savoir Gundam 0080.

Exelen (l’Antre de la Fangirl) étant une jeune fille un tantinet trop sensible, timide et délicate, elle n’a pas souhaité ouvrir le bal et c’est donc moi qui m’y colle. Vous pouvez aussi retrouver :

mais aussi d’autres sites que je citerai en éditant cet article quand les billets seront publiés (un peu de surprise que diable), avant de terminer chez Hourai Neetwork. Tout cela pour vous pousser à découvrir ces OVAs… Bonne lecture !

Connaissez-vous la saga Gundam ? Probablement, sinon vous ne seriez pas ici. Et qu’en pensez-vous ? Gundam, en trente ans d’existence, est une saga qui s’est fait remarquer pour ses histoires de science-fiction pleines d’action, de débats sur le futur de l’évolution humaine, de charismatiques antagonistes masqués et, bien sûr, pour le robot qui a donné son nom à la série, le Gundam.

Ceci dit, comme beaucoup, vous pensez peut-être quelque chose de bien plus simple : Gundam, c’est une connerie japonaise pour méchaphiles de plus avec des sales gosses qui pilotent des gros robots sur  fond de scénario inexistant, prétexte à faire tout exploser.

Gundam 0080 Pocket no Naka no Sensô ou War in the Pocket est, à mon sens, « le Gundam pour redonner une chance à Gundam ». C’est le premier anime de la saga à ne pas être réalisé par son créateur, Yoshiyuki Tomino, et les personnages ne sont plus designés ni par Yasuhiko Yoshikazu, ni par celui qui pris sa relève dans ZZ Gundam et Gyakushû no Char, Hiroyuki Kitazume. Ainsi, c’est Fukihiko Takayama (Patlabor WXIII) qui s’occupe de la réalisation sur un scénario de Hiroyuki Yamaga (Honneamise no Tsubasa, Abenobashi), le tout avec des personnages dessinés par la main du maître Haruhiko Mikimoto (Macross, Gunbuster).

En 6 OVAs, 0080 est une side-story se situant chronologiquement à la fin de l’histoire de la série Gundam originale, mais n’ayant pas comme enjeu la survie de l’humanité ou le combat pré-destiné entre deux ennemis jurés disposant de pouvoirs quasi-surnaturels… Et aucun gosse n’est amené à se retrouver aux commandes d’un gros robot.

Nous découvrons en effet une paisible colonie spatiale qui est neutre au conflit entre la fédération terrestre et la dictature de Zeon. Dans cette colonie vivent des enfants, dont le héros de cette histoire, Alfred « Al » Izuruha, 11 ans, un garnement qui a de bien mauvaises notes en classe. Lui et ses amis sont passionnés par la guerre, et par les mobile suits : tout ça est si… « Cool » ! Un jour, un événement incroyable se produit : la guerre les rattrape, et un combat entre la fédération et Zeon se termine dans leur colonie. L’occasion rêvée pour Al qui fonce à l’aventure découvrir le Zaku qui s’est fait descendre et s’est écrasé ! Il y rencontre Bernard « Bernie » Wiseman, soldat de Zeon. Parallèllement, il retrouve un peu plus tard sa voisine qui était partie sur terre, Christina « Chris » MacKenzie.

Les autres participants de ce projet Gundam 0080 vous en parleront mieux et plus en détail que moi, mais je tiens à le faire un peu : War in the Pocket est une véritable réussite, notamment pour la découverte de l’univers en guerre de l’Universal Century (monde de la saga originale), au travers des yeux d’un enfant. La guerre, avec des gros robots en plus, c’est fun, c’est drôle, c’est cool, c’est l’aventure ! Alors qu’Al se retrouve à faire ami-ami avec des soldats de Zeon infiltrés dans la colonie et qu’en tant que spectateur, on se rend bien compte qu’il fait des bêtises incroyables, on se retrouve pourtant portés par son enthousiasme à jouer à l’espion pour des soldats, qui sont pour lui la concrétisation du rêve d’une vie pleine d’aventures et loin de ses mauvaises notes à l’école. Alors qu’il prend des risques et se met véritablement en danger pour aider ceux qui, historiquement dans Gundam, ont toujours été considérés comme « les ennemis », Al donne l’impression d’être… en excursion scolaire accompagné d’un grand frère d’adoption.

Bien entendu, la guerre n’est pas un jeu d’enfants, et le contraste devient de plus en plus flagrant entre les soldats qui vont vers une mort quasi-certaine et le jeune garçon qui s’éclate… Et finalement la réalité de la guerre finit par frapper. À ce titre, je vous invite, en regardant la série, à comparer les plans finaux du premier et du quatrième épisode de la série… La situation est la même, sauf qu’au lieu de rencontrer son rêve d’aventure, Al se retrouve face au cauchemar de la guerre.

0080 est probablement le Gundam qui exprime le mieux la futilité de la guerre (l’ironie du final…) et son impact sur les civils, ceux qui ne sont ni des surhommes, ni là pour se battre. Les deux thèmes seront ensuite repris dans d’autres Gundam : les OVAs 08th MS Team eurent ensuite comme thème la vie de soldats ordinaires (avec plus ou moins de réussite de ce point de vue, leurs aventures, surtout celles du héros, étant finalement bien peu ordinaires…), alors que Gundam 00 tenta de narrer une partie de son histoire du point de vue des civils sans rapports directs avec les conflits narrés.

Le Gundam pour redonner une chance à la saga vous disais-je : je me souviens vaguement que lorsque j’ai découvert la saga Gundam il y a quelques années, mon collègue d’Anime-Janai me l’a présentée en m’expliquant que pour lui, avant d’être une histoire d’énormes robots, Gundam était avant tout une histoire de guerre et du futur de l’homme dans l’espace. Et si chaque série a ses propres qualités, thèmes et défauts, j’espère qu’avec ce 0080 vous pourrez découvrir que Gundam ne se résume pas qu’à de l’action bête et méchante.

Alors, pour ce Noël, une fois que vous aurez regardé les 2h30 de Suzumiya Haruhi no Shôshitsu, pensez à donner une chance à ces 6 petites OVAs : elles ne vous prendront qu’à peine plus de temps, et vous pourrez peut-être ainsi découvrir d’une nouvelle manière la plus célèbre saga de la japanimation… qui, je vous l’assure, se résume à plus que « des gros robots se mettant sur la face ».

(Trivia : 0080 a un eyecatch absolument génial, j’ai été traumatisé la première fois que j’ai vu ces OVAs sur les sourcils d’Alfred que je trouvais gigantesques, et si vous avez envie d’en savoir plus tout de suite voici un vieux billet causant également de ces OVAs, et encore un autre sur le Dino Bleu !)

FFenril Écrit par :

Otaku. Gamer. Guitariste amateur. En live Twitchpresque toutes les nuits à partir de 0h! (((o(*°▽°*)o)))

15 Comments

  1. ed
    24 décembre 2010

    désolé, j’ai juste lu le début de l’article (j’aime pas trop lire les billets qui parlent d’animes que je n’ai pas encore vu!) mais ca m’a quand meme convaincu de le mater! (et surtout les images qui ont un je ne sais quoi qui montre que c’est des oav de qualité!)

  2. 24 décembre 2010

    Gundam 0080 est de tous les animes de la licence mon préféré, malgré le fait qu’il ait un peu vieilli, techniquement parlant. Il s’agit certainement du meilleur animé pour entrer dans l’UC quand on n’est pas fan de mechas (même si le mecha-design est pourtant très bon).

  3. Amrith
    24 décembre 2010

    Précision : le premier anime Gundam à ne pas avoir été chara-designé par Yoshikazu Yasuhiko est Gundam ZZ en 1986.

    Pour le reste, 0080 est le GunBuster de Gundam, un récit purement émotionnel, beaucoup moins commercial et bas du front que ce que la franchise a produit depuis. Un anime qui possède en plus la particularité – malgré deux ou trois répliques liées à 0079 – d’être compréhensible par tout un chacun, pas seulement par les fans de la saga.

  4. […] article n’a pas été écrit en solidarité pour mes « camarades » blogueurs. Nan, surtout pas. C’est un de mes vieux billets. Posté pour une seule et unique […]

  5. Ygg
    24 décembre 2010

    Depuis 0080, je deviens impuissant dès que je pense aux hamburgers :(

  6. […] était en cours sur la blogosphère, je joins ma très modeste contribution à ce projet. Exelen et FFenril ont déjà envoyé les premières salves sur le sujet. Et puis, tous les moyens sont bons pour […]

  7. […] in the Pocket, une série de 6 OAV se déroulant au doux mois de Décembre. Ont déjà participé : FFenril, Exelen et Segfault, ainsi que d’autres comme Gemini et Neokenji. D’autres articles […]

  8. 26 décembre 2010

    @Amrith Oh merci pour l’information, je m’étais auto-persuadé que Yas avait été responsable sur 0079 –> Char. Article corrigé.

  9. […] Gundam 0080 War In The Pocket est une série d’OAV se déroulant dans l’univers UC (universal century hein, pas UniCorn…). Ces OAV sont atypiques sur de nombreux points. Le récit est éloigné du conflit principal, le personnage principal se range du coté de Zéon, le traitement des combats est plus « réaliste » qu’a l’accoutumée ou encore le fait que le gundam soit piloté par une femme! Ça peut sembler idiot, mais les femmes pilotant des mecha sont quand même moins nombreuses que leurs collègues dotés de chromosomes Y à fortiori dans le gundamverse. Certes, le fait d’avoir une merguez au commande simplifie l’identification des jeunes japonais (après tout on parle d’un truc destiné aux jeunes garçon à la base), mais en même temps c’est loin d’être tip top pour la condition féminine (enfin en considérant qu’on parle d’un truc produit au Japon loul). […]

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