Kyosuke Date vivait une vie douce et calme avec sa maman dans leur église. Probablement. Le seul problème c’est que ça se passait avant que la série The SoulTaker ne commence. 15 secondes dedans, et voilà que Kyosuke retrouve sa mère morte… Ou quasiment : Avant de pousser son dernier soupir, la mère aimante… Poignarde son fils en plein coeur. Fin.
… Ou ça aurait pu être la fin. Mais d’une manière ou d’une autre, Kyosuke survit. Il est soigné par une jeune fille portant le nom de Maya Misaki, mais cette gente demoiselle est peu de temps après enlevée, et il lui est révélé qu’elle était une « Flicker »… Commence alors pour Kyosuke une quête pour découvrir pourquoi sa mère a voulu le tuer, ce que sont les Flickers et qui est derrière les machinations visant à les kidnapper, ce que cherchent la société Kirihara et l’organisation Hospital, et enfin pourquoi il s’est retrouvé investi de la capacité de devenir un mutant, dénommé par les organisations qui le pourchassent, le surnommant « SoulTaker »…
The SoulTaker est une série produite par Tatsunoko Production diffusée au Japon en 2001 et disponible dans nos vertes contrées grâce à Dybex (un nouveau coffret va d’ailleurs être réalisé dans le cadre de la collection Gold). Réalisée par Akiyuki Shinbo (Nanoha, Pani Poni Dash!, Negima!?, Sayonara Zetsubô Sensei…), The SoulTaker est une série… Haute en couleurs. Oui, c’est le cas de le dire.
La réalisation de The SoulTaker est ainsi son élément le plus frappant : Dès le premier épisode, le spectateur est frappé, voire même assailli, par un kaléidoscope de couleurs. C’est stylé, très stylé, mais au début simplement effarant : Face à des plans tellement vifs et lumineux, on se sent même agressé tant tout cela flashe et est en contraste d’autres plans beaucoup plus sombres. Heureusement, cette impression se calme avec le temps (et la diminution du nombre de plans ayant pour fond des vitraux multicolores en mouvement), et The SoulTaker révèle alors son véritable visage.
Un visage sombre. Des décors post-apocalyptiques que parcourt le héros au cours de son voyage aux scènes de combat dynamiques et brutales durant lesquelles le héros, mutant revêtu d’une sombre armure baffe copieusement des ennemis au look parfois malsain, The SoulTaker n’est, de son esthétique à son histoire, pas un conte de fée pour jeunes enfants.
Jouant toujours sur les couleurs, les 13 épisodes de The SoulTaker ont des plans à l’esthétique tout à fait normale mais également de nombreuses scènes où sont seulement associés à la couleur noire quelques coloris rouges, bleus ou jaunes caractérisant les personnages, les objets, les scènes. Exemple simple mais flagrant : Au cours de la série, on voit derrière un drap blanc l’ombre d’un personnage se faire poignarder… Et dès lors, ce drap est montré au spectateur couleur rouge sang. Cela pourrait paraître anecdotique, mais en réussissant le pari d’être à la foi sombre et pleine de couleurs, The SoulTaker est une série dont l’identité visuelle est véritablement inédite.
En plus de ces effets de couleurs, on peut remarquer le soin particulier qui semble avoir été apporté à chaque épisode, au moindre plan de la série : Ce sont véritablement des « poses » que semblent prendre les personnages sur chaque image sur laquelle l’animation s’attarde quelque peu. Que ça soit pour un pantsu shot du début de la série, pour un jeu d’ombres bien pensé lorsqu’apparaissent des ailes de démon ou pour la pose que prend le SoulTaker avant d’exécuter sa plus puissante attaque (le Lightning Breaker, qui doit être une des sources d’inspiration du Giga Drill Breaker de Gurren-Lagann), cet anime est un plaisir pour les yeux… Cette classe constante, ce soin apporté à chaque image, en plus des jeux de couleurs mentionnés précédemment, donne un véritable intérêt à cette série, ne serait-ce que pour l’expérience visuelle qu’elle représente.
La bonne nouvelle, c’est que ce n’est pas que pour ses graphismes que The SoulTaker est intéressante. Remplie d’action, sans aucun temps mort au court de ses 13 épisodes bourrins à souhait, cet anime a aussi une histoire plutôt originale (même si légèrement capilotractée) et au rythme très bien posé : Chaque épisode y va de sa petite révélation et de son rebondissement, et on n’a absolument pas le temps de s’ennuyer.
Si l’atmosphère « sombre » de The SoulTaker n’est pas votre tasse de thé, sachez que le rythme effréné des évènements et diverses bastons de la série fait qu’on s’en préoccupe au final bien peu… Parce qu’un rayon de soleil existe au milieu de toute l’atmosphère de vengeance de The SoulTaker : Komugi Nakahara. Lolita infirmière, son personnage toujours joyeux et enfantin ajoute une petite mais très agréable part de comique à la série, et le succès de Komugi fut tel qu’elle eut droit à son propre spin-off par la suite : Nurse Witch Komugi-chan Magikarte !
D’un dynamisme de tous les instants (y compris lors de l’opening chanté par JAM Project), The SoulTaker aurait pu n’être qu’une série d’action joliement animée de plus. Cependant, grâce à ses bonnes idées, à sa réalisation certes particulière mais scotchante lorsqu’on y a adhéré, et simplement parce qu’elle se démarque sacrément bien du lot, The SoulTaker est une série à voir.
Si vous en voulez encore dans un registre totalement différent, vous pourrez ensuite voir Komugi-chan.. Et vous réjouir ensuite que Akiyuki Shinbo travaille de nouveau avec le character designer de The SoulTaker et Komugi-chan, Akio Watanabe, sur Bakemonogatari, série du studio Shaft dont la diffusion commencera début juillet.
Mais non ! C’est The DARKSoulTaker \o/
Encore un article ? Il va neiger !
A part ça, cet article donne bien envie :p
Je l’ai toujours pas fini, et pourtant les deux premiers épisodes m’intriguaient beaucoup. La réalisation assez pauvre n’est pas toujours à la hauteur de l’ambiance et on s’ennuie lors des combats( « Lightning Breaker !!! » pfft, je supporte pas). Le montage garde en haleine mais l’histoire n’est pas des plus captivante, malgré ses mystères. Question filles, ne vous fiez pas non plus trop aux images.
Ralalah ! On parle de Nakahara Komugi et on arrive à ne pas citer Momoi Haruko. Shame on you!
@kumasanmk > Parce que je garde ça pour si j’arrive à écrire un petit article sur Komugi-chan enfin :)
SOULTAKER fut mon premier contact avec JAM Project. Et quel contact.
Bon, je te pardonne alors :)
Je ne pourrais dire mieux que le gritche.
J’avais tenté de regarder cette série il y a longtemps, et malgré un côté esthétique vraiment intéressant, j’ai fini par trouver le temps long et par trouver le fond fade et ennuyeux.
Dommage.
Abandonné au premier épisode il y a longtemps par ce que les couleurs me violaient la rétine. Mais je ne désespère de retenter un jour (et cet article me donne vraiment envie de réessayer) ^^.