This is the story
of a girl whose heart was standing still
and a boy whose breath was being stolen away,
both of whom die.
Narcissu est l’histoire de deux personnages mourants. C’est également un visual novel de stage-nana datant de 2005, ayant été traduit en anglais (avec autorisation de l’auteur) et étant disponible librement chez insani.
Lisez le. Ce seront deux heures de lecture bien utilisées.
Pour jouer à Narcissu, deux possibilités sont données : Avec ou sans voix. Une grande particularité de cette version anglaise de Narcissu est que les deux versions ont été traduites par des traducteurs différents. Un traducteur anglais s’est chargé de la version sans voix, et un traducteur américain s’est occupé de celle avec voix.
Et mine de rien, la différence n’est pas minime. Au contraire, il est fort probable qu’à la lecture, vous ayez une perception fort différente de l’histoire selon la version. Que ce soit par la justesse des mots, mieux perçus d’une version à l’autre selon le lecteur, mais également à cause de la présence de voix ou non, laissant plus d’imagination au lecteur d’un côté mais un aspect auditif supplémentaire de l’autre, en plus de l’excellent fond sonore.
Un avis (vraiment) purement personnel serait de préférer la version sans voix (même si elle perd néanmoins en clarté du fait que l’on ait parfois du mal à comprendre lequel des deux personnages s’exprime), me semblant à la fois plus juste au niveau du choix des mots… Et surtout n’ayant pas cette voix. Car la seule voix de Narcissu, celle de l’héroïne Setsumi, rend il est vrai très bien le côté détaché et indifférent du personnage… Mais malheureusement dès lors, le lecteur, s’attachant à cette voix (fort particulière) qu’il entend, visualise plus difficilement l’évolution du personnage, et ce malgré les descriptions. Cela n’empêche bien entendu pas une certaine émotion, possiblement supérieure lors des scènes finales, mais semble rendre le déroulement global moins… Fluide, et les évolutions trop sèches.
Tel est à la fois l’attrait et le problème de Narcissu : Le passage des émotions. Cette histoire, poignante, qui est narrée, arrive à l’être, mais l’exécution est un peu discutable : Le lecteur a tout de même bien du mal à s’identifier au protagoniste de l’histoire, qui en poussant la comparaison à l’extrême, est comme « L’Étranger » d’Albert Camus. Le personnage qui nous narre cette histoire, semble ainsi durant son déroulement bien trop dépourvu de sentiments. Comment alors pouvoir s’identifier à ces personnages en attente de mort alors que des sentiments, comme cette peur logique de la mort ou un désespoir certain à l’approche d’une fin inévitable ne se font absolument pas sentir? En rendant ce protagoniste « insensible », ne rend-on pas par la même occasion le lecteur hermétique à l’histoire, au drame qui se déroule sous ses yeux?
Néanmoins, le principe du regain progressif de sentiments, d’émotions et d’envies de ces personnages semblant au départ si peu humains via le voyage montré dans Narcissu n’est pas à remettre en cause, et ce visual novel mérite vraiment qu’on s’y attarde.
Ne serait-ce que pour goûter, en temps qu’otaku également, à autre chose qu’aux « drames » larmoyants mais bourrés de bons sentiments et de fins où tout le monde est heureux de Key.
Pour les 3 ou 4 heures qu’il vous prendra pour lire Narcissu, avec et sans voix n’hésitez surtout pas, ça en vaut bien la peine. En espérant un jour voir Narcissu Side 2nd traduit…
Je n’arrivais tellement pas à me décider qu’à chaque chapitre, j’ai écouté la version avec voix, puis la version sans voix.
Sinon, je n’ai pas trouvé que le protagoniste soit insensible. J’ai trouvé qu’étant données les circonstances, ses actions en disaient suffisamment.
Sinon, si Ffenril ne vous a pas convaincu…
Si vous aimez ou avez un peu de curiosité sur les visual novels, ou que vous avez envie de chialer devant votre écran…
Jouez à Narcissu !
Le jour où je l’ai fait, Narcissu m’a vraiment pris aux tripes. Pourtant, le genre me rebute un peu. C’est un peu longuet et l’abus des images fixes n’est pas forcément le plus agréable.
Mais l’histoire est suffisament bien faite pour qu’on s’y accroche.
Perso, je ne me souviens plus quelle version j’ai regardé car ça commence à dater, mais toujours est-il que la fin m’avait tué.
Je ne connais pas du tout cette histoire, et je pense que je vais me laisser tenter; encore faut-il que j’arrive à trouver un peu de temps pour m’immerger dans ce drame ^^. Merci FFenril pour l’info ;).
Très très court mais sympa en effet, j’ai bien accroché (malgré le côté lacrymal qui m’insupporte en temps normal) quand j’y ai joué, par contre je l’ai rapidement oublié après… D’ailleurs je m’en souvenais plus avant de voir cet article !
en même temps, je me demande si on peut vraiment parler d’un jeu, d’identification avec les personnages. Narcissu, c’est juste une histoire qu’on te raconte, avec des images, des musiques sublimes, tu te poses et tu t’envoles (comme setsumi), il n’y a pas d’interactions, et au final, on ne retiendra que l’histoire, mais quelle histoire.