Les Shinigamis (dieux de la mort) possèdent un « Death Note« , carnet dans lequel toute personne dont on écrit le nom meurt 40 secondes plus tard. Le Shinigami Ryûk, poussé par l’ennui, fait tomber son Death Note dans le monde des humains, où il est trouvé par un lycéen modèle, Light Yagami. Des instructions sur l’utilisation du Death Note étant inscrites sur celui-ci, Light obtient donc le pouvoir de tuer discrètement n’importe qui. Lorsque Ryûk vient chercher son Death Note, il se rend compte que Light a déjà commencé à l’utiliser… Avec un objectif : Devenir… Le nouveau dieu de ce monde.
Death Note. Ce manga commence à sortir en France aux éditions Kana. Profitons en pour en faire la review ~ (et aussi un peu parce que je l’ai promis depuis quelques mois à Janus)
Note : Les noms utilisés sont ceux pris par Kana, et en fait je m’en fiche un peu d’écrire Light ou Raito pour ce coup ~
Death Note est donc un manga scénarisé par Tsugumi Ooba et mis en scène par le dessinateur de Hikaru no Go, Takeshi Obata. Autrement dit : Le graphisme est bon.
Ce qui fait l’intêret de Death Note, c’est son histoire (… Cette phrase est affreusement inutile hein?) : Sans trop spoiler, Light, prenant l’identité de « Kira », fait rapidement parler de lui en se débarrassant rapidement des criminels qui meurent tous, grâce au Death Note, d’une crise cardiaque, ce qui crée la panique dans les rangs de la police qui lance un détective, « L« , à sa poursuite pour tenter de trouver qui tue sans pitié ces criminels, et comment… Et l’histoire devient rapidement passionnante. Extrêmement bien racontée, l’histoire relativement compliquée (avec particulièrement toutes les spécificités de l’utilisation du Death Note, les différents personnages…) est limpide, et le suspense est à chaque chapitre à son comble. Voir Light échaffauder des plans afin de préserver son identité tout en tentant de débusquer L, voir de l’autre côté les raisonnements de L, dans cette course où le perdant, Kira ou L sera tué si son identité est découverte par l’autre est littéralement passionnant. Le lecteur se prend et ne lâche plus cette histoire où l’action n’est pourtant pas de mise et où les dialogues et la réflexion ont la part belle, et pourtant on ne s’ennuie jamais des réactions du héros et de la logique « il sait que je sais qu’il sait que je sais, mais si j’agis de cette manière alors il pourra penser que je ne sais pas vraiment qu’il sait que je sais qu’il sait que je sais, et cela reviendra à mon avantage. »
Les personnages, parfaitement adaptés au scénario sont en eux-mêmes une force du manga. Sans vouloir chercher à entrer ou non dans le débat de la « justice » de Light/Kira qui tente de créer un monde parfait en en éradiquant les criminels, l’évolution de son personnage, au départ lycéen modèle qui, au contact d’un instrument de pouvoir veut s’en servir, avec son intelligence, pour améliorer la société, et l’exposition de son point de vue radicalement opposé tout le long du manga à celui de la « justice » telle que conçue par le commun des mortels est passionnant. On a d’un côté un Kira exposant de manière tout à fait logique, construite et argumentée pourquoi son action est un plus pour l’humanité, de l’autre L ayant son point de vue de la justice (tuer est mal, et la justice des hommes a été créée pour cette raison…). Bref les personnages de Death Note et leur manière d’agir sont réalistes (par opposition au personnage de base de Naruto/Dragon Ball/One Piece), et ça ne rend le tout que plus percutant et passionnant.
En parlant de réalisme, la partie « Shinigami » du manga est d’ailleurs très peu traitée. On pourrait penser cela un peu dommage, mais ce n’est clairement pas le but. Le manga est un thriller basé sur l’opposition des « justices » précédemment énoncées, et les actions de Light en tant que Kira tandis qu’il cherche à cacher son identité.
Death Note n’est pas parfait. Son scénario rapide et bourré de rebondissements donne parfois l’impression de trainer un peu quand les choses, justement, avancent moins vite (je pense à l’arc Yotsuba), mais la résolution n’en est toujours que plus jouissive. Autre léger reproche, le personnage de Misa Amane, apparemment capable d’utiliser sa cervelle uniquement quand ça peut-être utile au scénario… (L’amour rend fou? Oui mais quand même!)
Death Note n’est donc pas parfait… Mais juste, on peut pardonner n’importe quoi aux légères facilités qu’a parfois le scénario tant il est bien mené. Prenant, passionnant, plein de suspense… Death Note est l’un des meilleurs mangas qui soit, tout simplement. Et, même si je suis moyennement content que ce soie Kana qui en aie acquis les droits (leurs mangas sont… Certes un peu moins chers que la concurrence, mais font fort cheap), je ne puis que vous encourager à les acheter. Parce que l’histoire de Light est un chef-d’oeuvre.
Les mangas Kana font cheap ? Faut pas oublier les origines du produit non plus… C’est une réflexion quelque peu typique de la vision française de la bédé, avec nos beaux albums bien soignés et bien loin du produit de conso jetable nippon.
C’est juste, Raton, mais il y a tout de même souvent une différence de qualité entre les reliés extraits du Jump (comme c’est le cas ici) et la verion française. Le papier n’est pas le même et la définition de la couverture est souvent meilleure au Japon (sans compter que les mangas VF sont très souvent coupés/collés avec les pieds).
Cela-dit, Kana s’en sort tout de même assez bien de ce côté et leur édition sont fort proche des originaux (excepter un papier plus fin et peut-être un peu plus salissant). Je rappelle à ceux qui ont la mémoire courte les atrocités qui furent commises par J’ai Lu pendant des années… :-)
Effectivement j’en ai vu des trucs pas beaux de chez J’ai Lu, mais en gros j’admets que mon jugement est basé sur ce que je vois en France, et les mangas Pika/Glenat/Ki-oon qui dans leur aspect général sont plus zoulis (aspect général, pour le reste je ne me prononce pas vraiment)
>Death Note n’est pas parfait.
En effet, il a deux partie :/
Sinon niveau edition, j’ai été asser surpris par l’edition VF de DN, ils ont l’air de s’être appliqués là (a part pour les pages couleures).
Entiérement d’accord avec FFenril pour les éditions : Kana àa un papier plus fin que des éditions du genre de Pika ou même Kurokawa, qui ont une texture plus agréable au toucher …