Code Geass : Hangyaku no Lelouch

Le Saint Empire de Britania a envahi le Japon en 2010. Le Japon a tout perdu, y compris ses traditions… Et son nom, pour être dorénavant appelé l’Area 11 et ses habitants les Eleven. Le jour de l’invasion, Lelouch le jura a son ami Suzaku : Il allait détruire l’Empire de Britania.
Des années plus tard, Lelouch, lycéen, est impliqué dans un accident dans lequel une jeune fille, C.C, lui fait dont d’un pouvoir absolu : Le Geass, le rendant capable de donner à toute personne un ordre auquel il est impossible de se soustraire…

Avec les épisodes 24 et 25 que Sunrise a décalé de 4 mois au grand désespoir des fans, s’achève Code Geass – Hangyaku no Lelouch … Ou au moins la première série.

Code Geass aura été une série qui aura très rapidement fédéré son assemblée de fans. Character design de CLAMP, anime de robots par Sunrise, sponsorisé par Pizza Hut, avec un héros rappelant Light (de Death Note) et… Un scénario qui part dans tous les sens.

Code Geass, c’est au départ un mix bizarre entre comédie romantique et action… Un épisode où Lelouch dirige son armée et assassine des gens et l’épisode suivant où il court après un chat qui a volé son masque et parle embarrassé à une jeune fille sous la douche avec au final un épisode où un robot fait une pizza géante… Tel est l’étrange rythme auquel a droit le spectateur. Si la série est bien réalisée, elle pêche par ce bipolarisme ridicule ou le héros manipulateur de la veille se retrouve comme un imbécile sur le toit de son école. A croire que son intelligence est réduite par un facteur exponentiel au temps qu’il passe sans son masque. D’aucuns auront trouvé que cela rend Lelouch plus « humain »… Mais quel genre de grand meneur d’un groupe terroriste manque de laisser son identité secrète connue à cause d’un chat…? (Et la tenue de Zéro est d’un ridicule…)

Geass aura été composé de moments de WTF absolument incomparables… J’ai nommé la scène Nina x « Coin de table » (non, pas lui), ou la scène « Euphie » de l’épisode 22… Comment décrire ces moments, l’un complètement inutile, tellement soudain et franchement attérant, l’autre tellement stupide, sur lequel repose l’un des plus gros rebondissements de l’anime… Dans d’autres illustrations de la grandeur de la série, on a par exemple un personnage qui ressucite (littéralement, avec le pire prétexte qui puisse être trouvé, comme si durant la semaine entre 2 épisodes les scénaristes avaient regretté d’avoir fait une bêtise) puis remeurt juste après, étant devenu inutile…

Cependant, même avec ce manque de constance sur la longueur, malgré tous ces moments stupides… Code Geass aura eu ses instants brillants. Particulièrement dans ces derniers épisodes, une fois passé ce plot twist ridicule, qui sont un sacré bon condensé d’action… Et d’action. Parce que niveau révélations et explications, on est toujours à se demander si la personne s’occupant du scénario de Code Geass ne balance pas ses idées ça et là sans réfléchir à comment retomber sur ses pattes par la suite…

Avec une deuxième série déjà plus ou moins annoncée (et nécessaire étant donné que Code Geass se termine sur un cliffangher), le plus gros challenge de Code Geass sera probablement d’arriver à entretenir une histoire intéressante… Et surtout, cohérente et expliquée… Et dieu sait que Sunrise a du mal avec la cohérence ces derniers temps (Mai-HiME/Otome, Gundam SEED Destiny…)

Affaire à suivre donc, mais disons que grâce à son final, Code Geass arrive à se sauver d’un verdict assassin. Pour la seconde série, ça sera toujours Sunrise aux commandes, ça sera probablement teinté de la même aura de WTF et de désordre dans l’avancée de l’histoire, il y aura probablement encore de quoi soupirer devant le fait que les mêmes bêtises seront faites, et on peut s’attendre à ce que la moitié des mystères ne soient pas expliqués… Mais la fin de Geass aura été suffisamment enthousiasmante pour que l’on en attende la suite. Et c’est déjà sacrément mieux que la plupart des productions Sunrise de ces derniers temps.

(Et Geass gagne sans aucun problème le prix des pires opening de l’année. Si le premier opening, COLORS, était tolérable, Kaidoku Funou (OP2) était une horreur, tant pour la réutilisation d’images en vrac que pour l’intense douleur aux oreilles qu’il provoquait. Quand à la séquence d’ouverture des épisodes finaux, elle aurait pu avoir été réalisée par un fan de la série réalisant son premier AMV…)