Partie 1 : Chôjû Kishin Dancouga, la série TV – Cet article est la seconde des 3 parties prévues.
Vous ne regarderez probablement jamais ni la série Dancouga ni ses suites, sorties de 1985 à 1990, mais au cas où, soyez prévenus : ça va spoiler sévère !
Après la fin de Dancouga, une suite fut rapidement mise en chantier. God Bless Dancouga, produit en 1987, est une OVA de 80 minutes qui se pose clairement comme un épilogue à Dancouga. Il ne s’agit pas ici de conclure la guerre gagnée à la fin de la série télévisée, mais plutôt de mettre un point final à l’histoire des personnages. Quid de la relation entre Shinobu et Sara, après que celle-ci a fait le deuil de Shapiro et que la dernière image de l’OVA Ushinawareta Mono Tachi e no Chinkonka montrait le héros la regardant de loin ? Quid des relations entre Masato et son père ? Quid du futur de l’Escadron des bêtes mécaniques de combat après cette grande guerre qui a mis la Terre à genoux ?
Plusieurs années après la fin de la guerre contre l’empire de Muge Zorbados, avec l’approche d’une nouvelle menace (qui est, de manière assez évidente, surtout un prétexte pour un dernier grand combat), God Bless Dancouga est un épilogue excellent, bien plus joli que la série, et qui met un point final à tous les enjeux restants. Fun, vite expédié (80 minutes), faisant plaisir au fans (les héros se la jouent star du rock, le Dancouga récupère une attaque ultime flashy…), God Bless Dancouga est, malgré son scénario simpliste, quasiment un sans-faute… dont le plus grand défaut est de ne pas avoir été le chapitre final de la saga.
« Malheureusement », d’autres OVA ont été produites ensuite ! La dernière série de 4 OVA, Hakunetsu no Shusho, ne sert simplement à rien. Sur les 2 heures d’OVA, il n’y a qu’une scène que je qualifierais de véritablement importante, celle où l’on découvre que Masato a finalement fait le choix de succéder à son père.
Le reste ? un Shinobu DARK pendant 20 minutes du premier épisode qui revient comme une fleur ensuite sans que son problème ne soit plus mentionné, de nouveaux ennemis inintéressants, le retour d’un Shapiro ressuscité qui échoue complètement à raviver le moindre enjeu (et pour cause, les héros ne savent même pas qu’il est de retour jusqu’à la dernière OVA et sa présence semble n’être qu’un appât pour les fans), un character design mal retravaillé, et même des scènes étranges et assez inutiles, que l’on qualifierait de nos jours comme du fanservice abusif pour les otakus et les fujoshis, à coups de femmes nues et de jeunes hommes attirés les uns par les autres…
Absolument inintéressante en tant que conclusion (90% des scènes de ces OVA auraient probablement pu être intercalées en 4 épisodes au milieu de la série TV !) alors qu’elle aurait pu montrer de manière intéressante le futur des personnages, Hakunetsu no Shusho est entièrement oubliable et ignorable après l’excellente conclusion en laquelle consistait God Bless Dancouga.
Pour finir, une note technique sur les différentes itérations de Dancouga : si Chôjû Kishin Dancouga souffre bien évidemment de son âge (elle fête les 25 ans de sa diffusion), la série est techniquement honnête… au départ. Arrivé à mi-série, la chute en qualité est assez flagrante, et on se rend compte qu’elle n’a absolument plus de budget et souffre clairement d’un manque d’intervallistes, certaines scènes étant extrêmement hachées. L’animation redevient plus normale sur la fin de la série.
En revanche, je tiens à souligner la qualité de l’OST, composée de plusieurs chansons d’amour : Harmony Love est omniprésente durant la série, Tamerai ni Period se joue alors que Sara repense à Shapiro, et les openings et endings valent le coup d’œil. On trouve aussi des thèmes se voulant plus mystiques, comme le Kemono wo Koete, Ningen wo koete faisant référence à la préparation de la formation du Dancouga, et du thème Shakunetsu no Ikari qui se joue lorsque celui-ci est en action.
God Bless Dancouga, lui, est bien mieux animé que la série et son OVA conclusive, et reprend beaucoup des thèmes de Dancouga mais s’agrémente de ses propres chansons… forcément, étant donné que Shinobu est une rock star dans cette OVA ! Enfin, les 4 épisodes de Hakunetsu no Shusho ne sont pas particulièrement remarquables, ni sur le plan de l’animation (c’est même un retour en arrière et au 4/3 après God Bless Dancouga qui était en 16/9) ni sur le plan de son ambiance sonore, même si on peut noter la reprise en ending de Tamerai ni Period (ce qui aurait été bien plus pertinent si le scénario de ces OVA avait vraiment opposé Shapiro aux héros !) et tente de finir sur un hommage, en concluant sa dernière OVA par le premier ending de la série, Burning Love, chanté par les 4 héros.
En bref, malgré des longueurs en première partie de série et le fait qu’elle soit globalement inégale, je ne regrette définitivement pas d’avoir pris le temps de découvrir Dancouga puis God Bless Dancouga, même si les apprécier demande de passer outre les multiples lacunes de la série. Si vous vous en sentez capables et qu’un jour vous voulez découvrir d’où vient ce grand robot noir… tentez votre chance. Quel dommage que la réactualisation de 2007, Dancouga Nova ait perdu l’esprit de la série ! En 12 épisodes, refaire Dancouga avec une réalisation actuelle aurait pu valoir le coup d’oeil.
Et dans Super Robot Taisen alors ? Dancouga est apparu pour la première fois dans SRT 4 (Super Nes), et toutes ses histoires, excepté celle de Hakunetsu no Shusho (vraiment pas une grande perte), ont été adaptées. Selon les jeux, il est parfois possible de décombiner le Dancouga. À partir de Super Robot Taisen GC apparaît en revanche une upgrade inédite, le Final Dancouga (globalement identique au Dancouga avec un robot supplémentaire s’y étant ajouté, et donc un canon en plus). Cette idée sera ensuite reprise dans les autres itérations de Super Robot Taisen et inspirera, dans le tristement médiocre Dancouga Nova, un power-up de celui-ci : le Dancouga Nova Max God.
Pour finir, quelques vidéos qui valent toutes les explications du monde : Les attaques de Final Dancouga dans Super Robot Taisen Alpha 3, son attaque finale dans Super Robot Taisen XO, et enfin celles des deux Dancouga dans Super Robot Taisen Z2 Hakai-hen.
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