Cette semaine sortait dans 9 (oui, neuf…) salles en France le premier chapitre (sur trois annoncés) de 20th Century Boys, film adapté du manga réputé pour sa qualité de Naoki Urasawa (Monster). Quand un ami m’a appris qu’une de ces salles se trouvait à 500 mètres de la maison, l’occasion était trop belle.
20th Century Boys narre l’histoire de Kenji Endo, un homme qui doit s’occuper d’une supérette, de sa mère et du bébé de sa soeur disparue. Un jour, il apprend qu’un de ses clients et sa famille ont disparu, et s’en va rechercher des bouteilles chez lui. Une fois sur place, il remarque sur le mur un étrange symbole… Mais n’y prête pas beaucoup d’attention. Cependant, peu de temps après, durant une réunion d’anciens élèves de son école primaire, ses camarades lui rapellent qu’il était, en primaire, l’une des personnes à l’origine de ce symbole, et lui apprennent qu’une secte l’utilise actuellement. Dès lors, Kenji et ses amis sont happés dans une conspiration dont ils semblent être eux-mêmes à l’origine, étant donné que le gourou de la secte, « Ami » (Tomodachi), semble avoir pour objectif la conquête du monde, d’après un scénario que Kenji et ses amis avaient écrit enfants dans un cahier des prédictions…
Ce premier film de 20th Century Boys est véritablement passionnant, mais pas sans défauts. Si je n’ai lu qu’une dizaine de chapitres du manga et ne pourrais vous dire quelle est la qualité de l’adaptation, il semble que ce film a été réalisé de manière à respecter le plus possible l’oeuvre originale, et si c’est probablement une chose dont il faut se réjouir, cela ce sent un peu durant ces 2h20.
On a en effet droit à un film à deux vitesses. La première heure du film peut probablement être décrite comme étant une introduction aux évènements qui vont se dérouler par la suite. On a une présentation des personnages, de ce qu’ils étaient par le passé, de leurs relations, de ce à quoi ils ont pu rêver, de ce qu’ils sont devenus, de personnages secondaires qu’ils connaissent… Et soyons honnêtes, cette introduction est longue. Si elle s’avère fidèle, et même si en toile de fond on voit se dévoiler peu à peu des informations et des scènes sur l' »Ami » qui utilise le symbôle de Kenji et ses amis, et que l’on voit bien que toutes les informations données jusque là vont être utiles à l’histoire… Elle peine à se lancer, et on passe une première heure de film assez longuette et confuse, entre flashbacks entremêlés et réunions avec 30 personnages difficilement reconnaissables.
Mais cette première vitesse passée, une fois qu’on a embrayé et que l’histoire s’est lancée, quel suspense, quel pied! Quand le mystère construit jusque là commence à s’éclaircir peu à peu, que les héros de l’histoire semblent enfin vraiment désignés et passent enfin à l’action, que la conspiration semble se refermer de plus en plus alors que le spectre de l' »Ami » plane sur tout ce qui se produit et que la clef de tout cela semble reposer sur un jeu d’enfants suivi trop parfaitement… On ne peut s’empêcher d’être captivé par l’enchaînement des évènements débouchant à un final à la mise en scène dantesque pour ce film, ne faisant vouloir qu’une chose à la sortie : La suite!
Sans défauts, ce 20th Century Boys est loin de l’être. Mais ses qualités, une fois le film véritablement lancé, surpassent de loin ses défauts, et passionnent véritablement pour une histoire certes un peu confuse dans sa narration, mais qui semble ensuite tellement bien pensée que l’on est enclin à oublier ce début un peu difficile.Très accessible même pour quelqu’un n’ayant pas ou peu touché à la culture (visuelle) japonaise, ce premier chapitre de 20th Century Boys n’est vraiment pas à rater si vous en avez la possibilité, et on ne peut que regretter qu’il n’ait pas connu une publicité lui permettant une diffusion à un public plus large, car il avait largement les qualités pour mériter ce public. En espérant que la suite (sortant ce 31 janvier au Japon) sera également diffusée près de chez vous, n’hésitez surtout pas à vous ruer sur ce premier film, maintenant en salle si vous en avez l’occasion, ou en découvrant l’oeuvre originale, diffusée en France aux éditions Panini Comics.
Bon bah, tu offres un point de vue bien différent des connards élitistes de Télérama, ça donne plutôt envie ce que tu dis.
>Quand un ami m’a appris
Toi aussi tu fait partit des suivants d’Ami ?
Sinon je te rejoins, début un peu poussif (et cheap sur les bords), mais plus ça avance et mieux c’est. Le final est vraiment prenant et le robot (que l’on voit sur l’affiche) juste génial.
Effectivement ce film est passé tout a fait inapercu en france, le nombre de salle le passant se comptant sur les doigts d’une main…
J’attendrait la sortie DVD pour le regarder mais d’apres des critiques, le film souffre d’une « trop grande fidélité » par rapport au manga, certains plans de vue respectant les pages a la case près…
Ayant totalement été subjugué par le manga, je regarderais le film, quoiqu’on en dise et quoiqu’il arrive.
Mais 9 salles dans toute la France… sérieusement. J’attendrais aussi une sortie DVD.. ou Blu-Ray ! Qui sait ! On peut toujours rêver.
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